J'ai vu la vierge
C'était il y quelques années en arrière, 5 en faite, j'étais hospitalisée pour me faire retirer une partie de mon corps, une toute petite, mais c'est quand même mon corps à moi toute seule, bon, c'était juste la vésicule biliaire, mais quand même c'est mon corps. Tout ça pour dire que moi et les hôpitaux et tous ceux qui bossent dans le médical, c'est la trouille assurée quand je dois y passer.
Enfin, voilà.
J'arrive dans une chambre ou j'ai pour colocataire une jeunette qui doit partir le lendemain. Pour l'instant tout va bien, la vie est belle.
Le lendemain matin, un jeune sauvageon de brancardier vient me chercher, direction la salle d'opération. Arriver devant l'antichambre du cauchemars, je commence à pleurer toutes les larmes de mon corps, je veux pas y aller, je veux mourir, je veux voir ma mère, bref, le même cirque avant chaque opération (sauf pour la pose de l'anneau, tient il faudra que je racontes, penser à mettre un pense bête pour pas oublier).
Une fois la partie de mon moi intérieur retirée et un peu réveillée, on me monte dans ma chambre, et là à moitié endormie, je découvre ma nouvelle coloc, un femme d'une quarantaine d'années, avec son maris et ses morpions enfants, comme je suis polis même endormie, je glisse un petit bonjour, et je me replonge dans le sommeil.
Et là, oui là, à ce moment précis, il fessait nuit, et je sais pas pourquoi, mais je me réveil, et je vois au bout de mon lit, une femme en blanc.
Si
Le choc
Elle avait une voile blanc, une robe blanche.
La vierge, quoi.
En cinq secondes, j'ai cru que j'étais morte, foutue, mes pauvres greffiers orphelins.
Mais j'ai vite réaliser que non, j'étais bien dans ma chambre, bien vivante, certes avec une femme au bout de mon lit, habillée en blanc, elle était de coté et fessait .........sa prière.
Cette femme c'était ma coloc, j'ai oubliée de dire qu'elle était africaine, et donc elle fessait sa prière en se baissant, enfin, je ne sais pas trop comment l'expliquer. Sur le moment, certes j'ai eu la trouille, je ne vais pas à l'église tout les dimanches, mais quand même, quand cela arrive on y croit vraiment. Cela ne m'a pas empêchée de me rendormir, mais le lendemain, j'ai pas pue m'empêcher de le raconter l'histoire à l'infirmière qui du coup à bien rit...et moi aussi.
Enfin, tout cela pour dire.
Que demain matin, je retourne à l'hosto, au service stomatologie, pour me faire retirer un polype qui a eu l'intelligence de pousser entre ma mâchoire et la joue. J'ai déjà mal au ventre, rien que dit penser. Si une bonne âme passe par ici, penser à aller brûler un cierge pour moi.
Tient, je vais essayer de faire des exercices de respiration de zermati, peut être que cela va m'aider à détresser.