Le poids de la balance
Je ne suis pas montée sur ma balance depuis juillet, en faite quand cela ne va pas, j'oublie l'engin de torture et le laisse bien caché en dessous du meuble tv, me demandez pas pourquoi, en faite c'est ici que je le range, mais je le pousse bien au fond pour pas le voir.
Par contre, quand je suis dans ma période perte-surveillance de poids, je suis comme la plupart des femmes, la deuxièmes choses que je fais le matin après le pissou, c'est la montée de la marche du pesé, tout d'abord, je croise les doigts, retient ma respiration, ouvre un premier oeil puis le second, et là, c'est soit :
Oh joie / oh bonheur, si le chiffre baisse.
Même si ce n'est que 100gr.
Il me faut pas grand chose pour illuminée ma journée. Je vais même me trouver hyper bombasse dans une robe que j'ai achetée deux jours avant, celle-là même ou je me trouvais boudinée. Pourtant je sais bien au fond que les 100gr en moins ne se voit pas, mais bon le moral est là et je me sens bien.
Quand le chiffre monte.
Même si ce n'est que 100gr.
C'est l'apocalypse, je me trouve grosse, énorme, obèse, je me hais encore plus que d'habitude, je suis à la limite de ne plus vouloir sortir de chez moi, je ne trouve aucune fringue qui me va, sauf un pantalon avec un pull bien large pour bien planquer le gras.
Je peux dire que pendant cette période ma balance et mon amie autant que mon ennemie, car je peux me peser plusieurs fois dans une journée, je sais c'est pas bien, mais allez dire ça à mon cerveau, celui-ci s'en bats les couettes.
Aujourd'hui, je veux vraiment me sortir de cette spiral, je veux me sentir bien dans ma peau, voir de m'aimer un petit peu. Le travail sera long, mais je ne lâche rien.